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Témoignage : les Drs Ramanoudjame et Desruelle de retour de mission humanitaire au Bangladesh

le 16/05/2022

Du 25 mars au 1er avril 2022, le Dr Mira Ramanoudjame, chirurgien infantile, et le Dr Patrice Desruelle, anesthésiste, se sont rendus au Bangladesh dans l’objectif de venir en aide aux enfants souffrant du pied-bot varus équin. Retour d’expérience de ces deux professionnels de santé de la Clinique Marcel Sembat (Ramsay Santé), située à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

 

Pouvez-vous présenter l’objectif de cette mission humanitaire ?

 

Mira Ramanoudjame : Cette mission était un projet personnel réalisé avec le Dr Desruelle. La semaine a été particulièrement intense ! Nous avons proposé des services de chirurgie orthopédique aux enfants bangladais, au nord de Dacca, avec La Chaîne de l’espoir, une association humanitaire qui intervient dans une trentaine de pays pour offrir un accès aux soins, et Friendship, une ONG qui soutient des programmes d’aide humanitaire. Ces deux associations travaillent main dans la main dans l’objectif d’assurer une formation permanente du personnel médical local et ainsi améliorer l’offre de soins. Au total, nous avons opéré 15 patients. Parmi eux, des enfants dont l’âge oscillait entre 4 mois et 13 ans souffrant de déformations avancées, notamment du pied-bot varus équin, une malformation néonatale du pied.

 

Quelles étaient vos conditions de travail ?

 

Patrice Desruelle : La structure dans laquelle nous avons été formidablement accueillis était composée d’un bâteau-hôpital, d’un bâteau-hôtel, d’une salle de réveil ainsi que d’une salle de consultation. En tout, une trentaine de médecins se trouvaient sur place. Au bloc opératoire, l’équipe médicale était formée de deux médecins (le Dr Ramanoudjame et moi-même), d’un infirmier ainsi que d’un agent de stérilisation. Les conditions de travail étaient satisfaisantes. Le bloc opératoire était correctement équipé. Nous avions toutefois anticipé l’import de certains produits (anesthésiants, résine…) et de matériel chirurgical afin d’optimiser nos services.

 

Quels étaient les défis sur place ?

 

M.R. : Nous avons dû mener à bien chaque intervention sans poser de broches opératoires (habituellement utilisées afin de fixer les fragments osseux), pour la simple et bonne raison qu’elles doivent être retirées au bout de quelques semaines et que nous étions sur place seulement une semaine. Pour maintenir la correction du pied-bot varus équin sans broches, nous avons utilisé des plâtres, résinés en raison de l’humidité locale.

 

Était-ce une première pour vous ? Qu’en avez-vous pensé ?

 

M.R. : C’était une première pour tous les deux. Nous sommes très reconnaissants d’avoir pu vivre cette expérience et d’avoir offert une mobilité à des enfants incapables de marcher (et/ou proche de l’amputation) avant leur prise en charge.

 

P.D. : L’accueil sur place m’a particulièrement marqué. Nous n’avons manqué d’aucun élément essentiel pour mener à bien nos missions, bien que le monitorage puisse encore être optimisé. À la fin de la semaine, nous avons également eu l’honneur de rencontrer les familles des enfants opérés, avec lesquels nous avons immortalisé quelques moments.

 

Pensez-vous renouveler cette expérience ?

 

M.R. : Je me réjouirais de revoir et de suivre l’évolution des patients pris en charge durant cette semaine. J’aimerais également y retourner afin de confectionner des attelles, indispensables durant la phase préopératoire.

 

P.D. : Très probablement. Je suis bientôt à la retraite et serais ravi de renouveler cette expérience au Bangladesh ou dans d’autres pays. C’est une expérience humainement très riche !

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